On aimerait ne jamais y être confronté, mais malheureusement c’est une chose que nous serons obligés de vivre : le décès d’un de nos animaux.
Selon la relation entre nos compagnons, ça ne sera pas vécu de la même manière. Je suppose, sans l’avoir vécu, que lorsque nous n’avons « que » (c’est déjà beaucoup !) 2 chiens, c’est encore plus complexe. Mais quoi qu’il arrive, il m’a toujours paru primordial d’y penser, de nous y préparer. Aujourd’hui, je suis soulagée de l’avoir fait.
Minus laisse un grand vide dans nos vies, aussi grand qu’il l’était. Il a toujours eu une belle relation avec Jounka et Nigel, et Jounka était son repère, son pilier, sa grande sœur adoptive. Elle l’avait incroyablement rapidement adopté, ce qui était improbable à l’époque où on avait pris notre Minus, vu les difficultés qu’elle avait avec les chiens. Elle jouait avec lui, ce qui est déjà fou, mais en plus c’était très récurrent. Avec Nigel c’était différent, mais il était tout de même sa bouillote en hiver, et ils se protégeaient l’un l’autre. Nous n’avions quasiment jamais à intervenir dans leurs interactions tant ils se comprenaient et se respectaient tous les 3.
Je ne sais pas s’ils ont eu conscience de sa mort, cependant ils l’ont vu très affaibli et malade. Nous ne les avons pas laissés assister à son euthanasie afin de ne pas les mettre plus en difficulté. Mais il est probable qu’ils aient perçus sa faiblesse, ses modifications de comportement et d’odeurs. Depuis son départ, nous n’avons pas observé de changement de comportement négatif. Ils ont continué à être eux même, à manger, balader, se reposer comme avant. Ils ont pu être sensible à notre tristesse tout de même, mais sans que cela ne les affecte outre mesure.
Comment est-ce possible alors même qu’ils avaient un beau lien entre eux ? Car depuis toujours, nous nous sommes arrangés pour qu’ils apprennent à vivre sans les autres. Nous les avons fait gardés parfois séparément, nous les avons baladés séparément, nous sommes partis en vacances avec les 3, les 2, 1 seul… Nous leur avons également appris à gérer la solitude séparément. Ils sont à même d’être dans des pièces séparées même lorsque tous sont présents. Ils peuvent dormir séparément, manger séparément.
os chiens sont donc capables de vivre sans les autres. C’est à mon sens quelque qui fait partie des apprentissages de base. Cela leur permet de construire leur propre personnalité, de faire des apprentissages individuels, mais aussi de ne pas devenir dépendant de l’autre dans des situations complexes, ou dans la vie quotidienne.
Leur apprendre à être autonome, à faire leurs propres choix, passe aussi par se détacher des autres membres de la famille en étant parfois sans eux. Et cela ne veut absolument pas dire qu’ils ne sauront pas non plus être bien ensembles, fort heureusement ! Être bien avec mais aussi sans les autres leur permet, peu importe les changements de vie, d’être toujours sereins.
Ces apprentissages ne se font pas d’un coup, pas du jour au lendemain, pas en forçant les choses et en créant un stress extrême ou une frustration énorme ! Comme toujours, la clé de la réussite c’est la progressivité. Et si vous voyez que séparer vos animaux est très complexe n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel.
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