Interdire ou autoriser le canapé ?

Un canapé c’est génial, et nos chiens l’ont bien compris. L’interdire ou accepter qu’ils y montent, c’est à vous de choisir. Mais oubliez les histoires de dominance qui sont erronées !

D’abord, il faut réfléchir : pourquoi les chiens y montent ? Avons nous envie que les nôtres y montent, sinon pourquoi ? Comment l’éviter, tout en répondant à leurs envies ?

Encore faut-il avoir un assez grand canapé pour tout le monde, problème résolu : chez noud les chiens ont les leurs

Pourquoi ils aiment le canapé ? Cela peut être pour le confort qu’il octroie. Dans ce cas, nous devons également veiller à ce qu’ils disposent de plusieurs lieux de couchages, à des endroits différents, avec des niveaux de confort et des matières différentes. Du matelas pour bébé à ikea, au panier à mémoire de forme idéal pour les chiens douloureux, en passant par le coussin super doux, on a l’embarrât du choix ! N’hésitez pas aussi à y ajouter un plaid, à choisir au moins un panier disposant de rebords : certains chiens aiment pouvoir gratter une couverture avant de s’installer, d’autres se mettre en dessous, d’autres encore poser leur tête sur quelque chose ou avoir le dos bien maintenu.

Ils peuvent l’aimer aussi car c’est l’endroit où l’odeur de ses humains est la plus forte, la plus récente, ce qui lui procure un sentiment d’apaisement en notre absence. Il peut aussi avoir envie d’y partager un moment avec vous quand vous y êtes, car c’est l’endroit où vous vous mettez pour vous reposer en fin de journée, moment qui avec le calme se prête le plus à une super séance câlin ! Dans ce cas, vous pouvez proposer à votre chien (mais ne jamais imposer), s’il ne dort pas, un moment câlin ou sol ou dans son panier, plutôt que sur le canapé. Il peut aussi vouloir y monter s’il n’a pas appris que toute attention demandée est forcément donnée. Apprenez lui à lui donner de l’attention, mais pas systématiquement, et pas forcément toujours au même endroit non plus. S’il essaie d’y monter et que vous refusez obstinément, en lui parlant, le touchant, même en vous énervant, il a un échange avec vous. S’il n’a pas pu avoir votre attention de la journée, ou qu’il ne sait pas gérer la frustration de ne pas en obtenir, même un échange négatif lui conviendra plutôt que de ne rien avoir

 

Oui, même un chien de montagne censé garder les troupeaux peu importe le temps, peu apprécier son petit confort !

Avons nous envie que notre chien y monte ? Si oui, dans quel cadre ? Si non, pour quelles raisons ?

La première chose à penser quand on a un chien qui aime monter sur le canapé, c’est qu’il faut aussi qu’il sache ne pas y monter (quand on l’emmène chez des gens qui n’ont pas cette habitude par exemple), mais aussi qu’il sache en descendre. Ce cadre peut être utile et même intéressant. Ainsi, on peut lui apprendre que parfois lorsqu’il demande à monter, nous n’accèderons pas à cette demande. Ma chienne a acquis cette capacité à demander en posant sa tête sur le canapé. Ainsi, elle ne monte pas directement dessus, et sait aussi très bien qu’à la maison elle peut monter sans demander. Comment je lui ai appris ? En réalité, c’est elle qui l’a appris : parfois, elle cherchait à monter mais n’y était pas autorisée, je lui demandais donc (toujours très gentiment) de redescendre. Une fois, elle a posé sa tête. Je l’ai félicité, et ait accepté ! Elle a compris que comme ça, elle pouvait obtenir ce qu’elle souhaitait. C’est seulement après avoir bien validé l’apprentissage qu’elle a eu des refus. Il est primordial de toujours demander positivement à un chien de descendre du canapé. Il faut être cohérent en se levant aussi pour l’inciter à descendre, en s’éloignant, on peut l’accompagner d’un geste (en faisant glisser sa main vers le bas par exemple pour indiquer ce que l’on souhaite), et en l’associant à un mot, comme « tu descends ? ». Cela permet de faire comprendre au chien que ça n’est pas négatif de descendre, et de ne pas voir de comportement de protection de cette zone. On évite les grognements et autres volonté d’éloigner !

Si on ne souhaite pas qu’il y monte, il va falloir l’y aider. Cela demande donc de la cohérence : on n’accepte pas un jour pour refuser le lendemain et toute la vie ensuite. Cela demande tout de même de répondre à ses besoins, et donc de lui offrir ce qui a été cité dans la partie « pourquoi ? » ci dessus. Enfin, cela demande de la logique : si vous êtes absent, que votre chien a la possibilité de réussir à s’y installer, pourquoi ne le ferait il pas ? Ne pas y avoir accès physiquement sera donc nécessaire. Mais il faut toujours se demander s’il y a un réel intérêt à lui apprendre à ne pas monter, si on ne perd pas du temps, et de l’énergie pour un apprentissage futile. Est-ce pour une question de propreté ? Car cela peut se résoudre par l’apposition d’un drap lorsqu’il y monte, ou constamment, qui permettra un lavage facile. Est-ce une question d’orgueil, de difficulté à accepter que les chiens peuvent être nos égaux et avoir accès aux mêmes choses que nous, qu’il n’y a pas besoin de les soumettre ou de les dominer vu que ces idées hiérarchiques sont basées sur des théories totalement erronées ? Cela vaut le coup de s’attarder à y réfléchir.

En tout cas, chez nous on a trouver comment fonctionner pour que cela convienne à chacun. C’est interdit aux chiots afin d’éviter qu’ils n’y montent et n’en descendent trop souvent, risquant de se blesser. Cela peut cependant être autorisé sur demande, ou envie, et que nous les y montions. C’est totalement autorisé une fois qu’ils sont calmes et adultes. Enfin, nous disposons de plusieurs canapés, donc un dans chaque pièce réservée aux pensionnaires afin de leur proposer un environnement similaire à ce qu’ils ont chez eux et autant de confort qu’ils le méritent. En plus de cela, ils disposent bien sûr de paniers différents, et confortables. On ne va pas se mentir : les câlins sur le canapé, c’est tellement agréable pour tous, impossible pour nous d’y renoncer.