Minus a eu un an il y a peu, je me suis dis que ça pouvait être l’occasion de parler de l’aventure de prendre un chiot. Déjà on voit la différence de 2 mois à un an à côté de Jounka, un chiot ça pousse (trop) vite.
Bref, c’est l’occasion de revenir sur toutes ses aventures, et de vous partager quelques conseils au passage !
- Bilan vétérinaire : 1100€, 6 visites. Minus n’a pas eu de chance, mais ça peut arriver à tous. Vipère, tiques, otites, dermatite, il est plus fort que tout ça heureusement ! Mettez de côté pour les coups dur, ou prenez une mutuelle dès son arrivée. Prévoir le budget est plus simple et moins stressant que de se retrouver au pied du mur avec des factures à rallonge à payer, même si les vétérinaires peuvent proposer des étalements de paiement parfois. Et surtout habituez le aux manipulations (un chien de 47kg qui n’aime pas les piqûres c’est compliqué). Le médical training, ou entrainement médical, ou encore mieux les soins coopératifs, doivent se faire sans contrainte, en positif, d’abord chez vous et ensuite en cabinet. Vous pouvez aussi prendre votre chien lorsque vous avez quelque chose à acheter chez le vétérinaire, et en profiter pour le peser, pour que les assistantes lui offrent une friandise, et qu’il associe le lieu à quelque chose de sécurisant et positif. Les gestes vétérinaires effectués au cours de la vie du chien sont les piqûres, les prises de sang, mais bien plus souvent regarder les dents, les oreilles, les pattes et les yeux, c’est ce par quoi il faut débuter en s’entrainant à le faire très progressivement à la maison.
2. Bilan des du temps à lui accorder: Minus a besoin de balades, comme tous les chiens. Les chiots fatiguent vite, mais ça ne dure pas. Ils grandissent et ont rapidement besoin de plus de promenades, pour leur santé mentale et physique. Prévoyez au minimum heure par jour de balade en liberté, pour les adultes. Et prévoyez encore plus de temps pour les balades hygiéniques si vous n’avez pas de jardin. Un jardin ne dispense pas de balades quotidiennes ! 365 jours par an, ça en fait du temps. Auquel s’ajoutent les temps d’apprentissage à la maison, qui en fait sont constants. On n’éduque pas un chien 5min par jour en faisant des exercices, mais en l’écoutant, le comprenant, et en ayant des réactions adaptées au quotidien. Lui apprendre à s’ennuyer à la maison, à être calme, à savoir être seul, propre, à ne pas réagir à tout ce qui se passe à la maison (bruits, enfants, chats etc) nécessite du temps.
Attention à ne pas en faire trop, lorsqu’ils sont jeunes il ne faut pas dépasser les limites de temps de balade conseillées par âge. A 2 mois c’est 15 à 20 min de balade maximum, et on augmente de 5 min par mois, on ne balade pas un chiot pendant des heures ! Les risques d’une surstimulation sont tout aussi gênants que les risques d’un manque de stimulations. Retrouvez tout en bas les recommandations en terme de durée de dépense journalière. Il ne faut pas oublier que les sports canins et les excès sont interdits avant qu’il n’ait fini sa croissance.
Attention aussi à réfléchir au budget temps que vous aurez à lui allouer toute sa vie. Serez vous disponible pour rentrer le midi le voir, afin de ne pas le laisser seul 10h d’affilé ? Pour le sortir matin / soir, ou plus si vous n’avez pas de jardin ? Pour le soigner ? Pour lui apprendre à gérer sereinement tout ce que la vie d’un humain comporte comme difficultés pour un animal ?
3. Bilan de la charge mentale : prendre un chien, c’est s’exposer à des difficultés. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait adopté un chiot ou un chien et n’ait pas eu un tout petit peu de problèmes. Destruction, malpropreté, vocalises, peurs, fuite, réactivité, agressivité, protection de ressources, réactivité au mouvement, saut, surexcitation, tocs… La liste peut être longue et variée. Tous ces comportements sont émotionnellement durs à gérer, le travail sur nous même peut être conséquent. En avoir conscience avant l’adoption est une bonne chose. La vie avec un chien est une histoire magnifique, si on est prêts à tout ce qui peut arriver, et surtout qu’on n’hésite pas à se faire aider.
Contactez un éducateur dès que vous adoptez votre chiot. C’est beaucoup plus simple d’apprendre à un jeune chien, que réapprendre à un adulte qui a de mauvaises habitudes ou qui a été marqué par un manque de bonnes expériences. Grâce à cela vous prendrez tout de suite les bons réflexes vous aussi.
Hé oui, avoir un chien c’est faire face à des imprévus, lui accorder beaucoup de temps, et d’argent. Si vous souhaitez adopter un chien, demandez-vous avant si vous pourriez lui offrir tout ça.
Évidemment, je ne regrette rien, même s’il n’est pas toujours facile ! La bonne humeur et l’humour de Minus (oui il en a, sûrement malgré lui) me rendent heureuse de l’avoir adopté. Il m’apporte tant de choses positives, et lui comme chacun des chiens qui entrent dans ma vie me fait grandir. Alors malgré toutes ces contraintes, la balance penche vers le positif. Cela dit, il est important de réfléchir consciencieusement à tout projet d’adoption, et d’essayer de l’assumer de notre mieux !
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