S’ennuyer ça s’apprend, parce que c’est ce que nous allons leur demander une grande partie du temps, quand nous sommes occupés ou absents. Et aussi parce qu’un chien (quelque soit sa taille) qui court partout dans la maison comme un fou, c’est pas facile à vivre, et cela peut être dangereux. Ça peut irriter les autres animaux, qui auraient envie de se poser tranquillement. Ça peut aussi être stressant pour l’humain, et être une source de désordre important… Imaginons que Minus fasse ça, ça serait cataclysmique ! Surtout si un humain est sur son passage, pour peu qu’il soit jeune ou âgé les conséquences pourraient être graves.
Pour cela, nous avons une règle simple : à l’intérieur de la maison on ne se surexcite pas. C’est un endroit calme, où il est possible de jouer ensembles de manière calme, en position plutôt statique, et sans courir. Évidemment nous ne leur demandons ça que parce qu’ils sont baladés, tous les jours en liberté, pendant un long moment. Un chien pas dépensé physiquement et mentalement, n’aura pas la faculté de se poser aussi facilement. Encore une bonne raison de le sortir quotidiennement. Si jamais ils s’excitent trop, et ce même à un jeune âge, à l’intérieur de la maison, nous faisons le nécessaire pour un retour au calme (séparer, faire sortir…).
Nous prenons souvent des mauvaises habitudes quand les chiots sont jeunes, à les laisser tout faire car « ce ne sont que des chiots », mais poser un cadre cohérent leur permet de bien mieux comprendre nos demandes à l’âge adulte. Cela permet de ne pas bouillir quand une fois grand, ils font des choses qu’on a autorisé depuis toujours. Cela permet également aux chiens de ne pas être perdu, de devoir tout réapprendre, de ne pas être perdus par notre incohérence.
Apprendre à être calme à la maison, passe aussi par des apprentissages pour nous. On n’apprend pas à surexciter son chien au quotidien, constamment, dans toutes les interactions que nous avons avec lui. On n’apprend pas que lorsqu’il saute partout, lorsqu’il court, lorsqu’il aboie, il obtient systématiquement notre approbation pour échanger avec lui. On lui apprend également en le respectant dans ses temps de repos : on ne va pas le réveiller alors qu’il dort, on ne lui fait pas des caresses shampoings alors qu’il est tout calme, on ne le surstimule pas en lui proposant constamment des interractions et exercices, on ne lui offre pas que des activités hautes en énergie au contraire. On lui propose des balades lentes, calmes, sereines. Pas de course, de « jeu » constant avec les chiens, on ne cherche pas à le dépenser physiquement à tout prix. Enfin, on enrichit son quotidien avec des activités bonnes pour lui à l’âge adulte, basées sur l’olfaction et la réflexion essentiellement. Si on veut un chien apaisé, il faut que nous le soyons aussi, mais surtout et avant tout que nous soyons cohérents depuis le début.
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