Il n’est pas rare de voir des chiens mal à l’aise en voiture. Mieux vaut prendre les devants, et tout de suite bien gérer les choses pour éviter que toute leur vie, nos chiens ne s’y sentent pas bien.
Comment faire ? La première chose, c’est de bien gérer leur tout premier trajet. Le jour où vous l’adoptez, vous allez le séparer de sa famille, de son environnement de référence, il va devoir affronter tout un monde nouveau, parfois sans y être du tout préparé. Prévoyez de faire le trajet de l’élevage jusqu’à chez vous à distance de son repas : 2h après. Même s’il est tout à fait probable qu’il vomisse quand même s’il a le mal des transports, ça l’aidera à avoir moins de nausées. Si vous aussi vous êtes malade en voiture, vous devez bien savoir que la prendre juste après un repas, ça n’est pas la meilleure sensation qui soit. Lui laisser un plaid à son élevage pour qu’il ait son odeur, et le récupérer au moment de l’adoption est un bon début. Sans forcément le mettre sous lui quand vous le transporterez en voiture (car il risque d’y faire un pipi ou un vomi), vous pouvez lui mettre à proximité. Ne cherchez pas à le mettre dès le premier voyage dans une caisse de transport si l’élevage ne l’y a pas habitué. Devenez dès maintenant sa figure de référence, de confiance, prenez le avec vous, et laissez quelqu’un d’autre conduire. Légalement, il faut simplement que le conducteur ne soit pas gêné par le chien. Vous pouvez donc tout à fait vous mettre sur les sièges arrière avec lui, après avoir disposé une alèse en cas d’accident. Soyez rassurant, mais ne cherchez pas à le forcer au contact s’il n’en a pas envie (pour ça, mieux vaut avoir appris les signaux de communication du chien au préalable).
La prochaine étape consiste à lui apprendre que la voiture peut être un lieu agréable, mais aussi un repère où on est en sécurité, un truc improbable qui nous emmène dans les meilleurs endroits de balade du monde, bien plus que chez le vétérinaire.
Pour en faire un lieu agréable, il ne faut pas forcer son chien pour le monter en voiture. Il faut le prévenir avant de le porter, et accepter qu’il refuse. Prendre son temps, être patient, positif vous aidera à réussir. Ensuite, il faut le mettre dans la voiture sans la démarrer. Vous pouvez lui mettre des affaires à lui au début, un petit jouet d’occupation (pas une balle ou un pouic pouic parce qu’au delà de leur inintérêt éducatif, apprendre à s’exciter dans la voiture alors que plus tard on veut pouvoir y conduire sans danger, c’est loin d’être idéal), ou encore une activité masticatoire sympa, sa gamelle…
On ne l’y laisse pas 3h, et on le fait redescendre dès qu’il en montre l’envie. Le but n’est pas de le mettre en détresse dans la voiture, au contraire !
On augmente la durée d’attente dedans progressivement, on agit étape par étape. On peut ensuite démarrer le contact. Puis une fois que tout ça est validé, on peut partir faire sa première toute petite virée pour atteindre un super lieu de balade, non loin. Lorsqu’on l’emmène chez le vétérinaire en voiture, il doit déjà l’avoir assimilé à quelque chose d’agréable ! Si ce n’est pas le cas, et que vous pouvez le permettre car il ne s’agit pas d’une urgence, ou que la route n’est pas longue, allez y à pied.
Et si vous rencontrez des difficultés et que votre chien est déjà adulte ? N’hésitez pas à contacter un éducateur canin comportementaliste pour vous aider !
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